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Contre-Grenelle 3 A vélo contre Hulot (juillet 2010) Journée sans achat Rentrée sans marque
La fin de la F1 Marche pour la
décroissance Semaine sans écran |
Campagne pour la décroissance
Mes chers compatriotes, l’heure est grave, très grave. C’est aujourd’hui l’existence même de la nation qui est en péril. Vous le savez, la croissance économique mène notre monde au suicide écologique. En effet, plus de croissance, c’est inéluctablement plus de pollutions et moins de ressources naturelles. Aujourd'hui, la pollution a atteint un seuil critique pour notre planète. Evidemment, la planète détruite, ce serait la fin de la France ! Il faut donc sauver le monde pour sauver la France. Le niveau moyen de consommation des Français est devenu insupportable pour la Terre et seule la décroissance économique permettra de réduire la pression que nous exerçons sur la nature. Ainsi, fidèle à sa vocation universelle et humaniste, la France, qui a éclairé le monde avec les Lumières, sera de nouveau exemplaire : elle montrera aux pays riches le chemin de la justice en réduisant de manière drastique sa consommation, ceci afin de partager avec les bientôt 7 milliards de Terriens des ressources planétaires qui ne sont pas extensibles. Aussi, je vous engage dès aujourd’hui, solennellement, à réduire, et ceci de la façon la plus radicale qui soit, votre consommation. Chers compatriotes, gageons que nous serons plus épanouis, dans une France et sur une planète qui ne verra plus jamais l’Humain seulement dans sa dimension marchande, c’est-à-dire de consommateur. Vive la République, Vive la France, vive la Terre et vive la décroissance ! Le Président 10 premiers conseils pour rentrer en résistance par la décroissance
1 Se libérer de la télévision Pour rentrer dans la décroissance, la première étape est
de prendre conscience de son conditionnement. Le vecteur majeur de ce conditionnement
est la télévision. Notre premier choix sera de s’en libérer.
Comme la société de consommation réduit l’humain à sa
dimension économique — consommateur —, la télévision
réduit l’information à sa surface, l’image. Média
de la passivité, donc de la soumission, elle ne cesse de régresser
l’individu. Par nature, la télévision exige la rapidité,
elle ne supporte pas les discours de fond. La télévision est
polluante dans sa production, dans son usage puis comme déchet. 2 Se libérer de l’automobile Plus qu’un objet, l’automobile est le symbole de la société de
consommation. Réservée aux 20 % les plus riches des habitants
de la Terre ; elle conduit inexorablement au suicide écologique par épuisement
des ressources naturelles (nécessaires à sa production) ou par
ses pollutions multiples qui, entre autres, engendre la montée de l’effet
de serre. L’automobile provoque des guerres pour le pétrole dont
la dernière en date est le conflit irakien. L’automobile a aussi
pour conséquence une guerre sociale qui conduit à un mort toutes
les heures rien qu’en France. L’automobile est un des fléaux écologique
et social de notre temps. 3 Refuser de prendre l’avionRefuser de prendre l’avion, c’est
d’abord rompre avec l’idéologie
dominante qui considère comme un droit inaliénable l’utilisation
ce mode de transport. Pourtant, moins de 10 % des humains ont déjà pris
l’avion. Moins de 1% l’emprunte tous les ans. Ces 1 %, la classe
dominante, sont les riches des pays riches. Ce sont eux qui détiennent
les médias et fixent les normes sociales. L’avion est le mode
de transport le plus polluant par personne transportée. Du fait de sa
grande vitesse, il artificialise notre rapport à la distance. 4 Se libérer du téléphone portableLe système engendre
des besoins qui deviennent des dépendances.
Ce qui est artificiel devient naturel. Comme nombre d’objets de la société de
consommation, le téléphone est un faux besoin créé artificiellement
par la pub. “ Avec le mobile, vous êtes mobilisable à tout
instant ”. Avec le portable nous jetterons donc les fours micro-onde,
les tondeuses à gazon, et tous les objets inutiles de la société de
consommation. 5 boycotter la grande distributionLa grande distribution est indissociable
de l’automobile. Elle déshumanise
le travail, elle pollue et défigure les pourtours des villes, elle tue
les centres-ville, elle favorise l’agriculture intensive, elle centralise
le capital, etc. La liste des fléaux qu’elle représente
est ici trop longue pour être énumérée ici. 6 Manger peu de viandeOu mieux, manger végétarien. La condition réservée aux animaux d’élevage révèle la barbarie technoscientifique de notre civilisation. L’alimentation carnée est aussi une grave problématique écologique. Mieux vaut manger directement des céréales plutôt que d’utiliser des terres agricoles pour nourrir des animaux destinés à l’abattoir. Manger végétarien ou manger moins de viande doit aussi déboucher sur une meilleure hygiène alimentaire, moins riche en calories. 7 Consommer localQuand on achète une banane antillaise, on consomme aussi le pétrole nécessaire à son acheminement vers nos pays riches. Produire et consommer local est une des conditions majeures pour rentrer dans la décroissance, non dans un sens égoïste, bien sûr, mais au contraire pour que chaque peuple retrouve sa capacité à s’autosuffire. Par exemple, quand un paysan africain cultive des fèves de cacao pour enrichir quelques dirigeants corrompus, il ne cultive pas de quoi se nourrir et nourrir sa communauté (voir texte “ Dix objections majeures au commerce équitable ” http://ecolo.asso.fr/textes/20020312equi.htm). 8 Se politiserLa société de consommation nous laisse le choix
: entre Pepsi-Cola et Coca-Cola ou entre le café Carte noire et la café “ équitable ” Max
Havelaar. Elle nous laisse de choix de consommateurs. Le marché n’est
ni de droite, ni du centre, ni gauche : il impose sa dictature financière
en ayant pour objectif de refuser tout débat contradictoire et tout
conflit d’idée. La réalité serait l’économie
: aux humains de s’y soumettre. Ce totalitarisme est paradoxalement imposé au
nom de la liberté, de consommer. Le statut de consommateur est considéré comme
supérieur à celui d’humain. 9 Développement personnelLa société de consommation a
besoin de consommateurs serviles et soumis qui ne désirent plus être
des humains à part
entière. Ceux-ci ne peuvent alors tenir que grâce à l’abrutissement,
par exemple, devant la télévision, les “ loisirs ” ou
la consommation de neuroleptiques (Proxac...). 10 CohérenceLes idées sont faites pour être vécues.
Si nous ne sommes pas capables de les mettre en pratique, elles n’auront
pour seules fonctions que de faire vibrer nos ego. Nous sommes tous dans le
compromis, mais nous
cherchons à tendre à plus de cohérence. C’est le
gage de la crédibilité de nos discours. Changeons et le monde
changera. |