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Les économistes

Pas de sang
pour l'essence

Casseurs de pub

Les économistes

 

Lettre à Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances

 


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Lettre à signer et envoyer

Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances,

Il n’est pas besoin d’être économiste pour savoir qu'un individu, ou une collectivité, tirant la majeure partie de ses ressources de son capital, et non de ses revenus, est destiné à la faillite. Tel est pourtant bien notre cas, puisque nous puisons dans les ressources naturelles de la planète, notre patrimoine commun, sans tenir aucun compte du temps nécessaire à leur renouvellement. De plus, non content de piller ce capital, notre modèle économique, fondé sur la croissance, induit une augmentation constante de ces prélèvements. À l'évidence, seuls des modèles économiques irresponsables, ou fondés sur des idéologies irrationnelles et allant contre tout bon sens, peuvent nous amener à revendiquer une croissance toujours accrue dans un système limité. De plus, ce modèle économique aberrant exerce aujourd'hui une telle pression sur la biosphère qu'il met en péril les équilibres écologiques globaux. Pourtant, de ces équilibres dépendent notre survie, donc celle de notre économie. Nous ne pouvons, vous en conviendrez aisément, prendre le risque de voir cette dernière disparaître.

Voilà pourquoi je vous convie à engager d'urgence notre économie dans la voie de la décroissance. En diminuant notre consommation et notre production de 4 % par an durant 30 ans, nous pourrons éviter de provoquer une rupture climatique et un épuisement définitif de nos ressources, et ainsi sauver notre économie (et par la même occasion l'humanité et la nature, même si vous jugez cela secondaire).

Convaincu de votre adhésion à cet enthousiasmant projet, je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances, l'expression de mes très respectueuses salutations.

Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie
139, rue de Bercy
75012 Paris

 

 


Au secours, v’là les économistes !

Une rumeur court selon laquelle les économistes seraient en fait des extra-terrestres venus sur Terre pour piller notre planète et asservir l'humanité... Ces extra-terrestres ressembleraient à des lézards, mais ils auraient revêtu l'apparence humaine pour s'infiltrer parmi nous.  Encore une rumeur sans fondement ? En tout cas, lorsque nous écoutons les économistes, le doute est permis. Que ce soient les plus médiatiques, comme Alain Minc ou Jean-Marc Sylvestre, ou bien notre ministre des Finances, Laurent Fabius, leur discours a de quoi nous faire peur. Ils semblent frappés d'une cécité complète : incapables de se rendre compte que leur modèle économique est en train d'amener le monde à sa perte. Ce qu'un enfant de cinq ans peut comprendre, c'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir de croissance infinie dans un monde fini, ils s’avèrent incapables de l'intégrer. Finalement, et si c'était vrai ? Si les économistes étaient vraiment des lézards venus pour nous croquer, nous et la nature ? À Casseurs de Pub, nous ne pouvions pas en rester là. Nous voulons en avoir le cœur net. Voilà pourquoi nous joignons à ce numéro une carte à renvoyer au ministère de l'Économie et des Finances. Nous vous tiendrons au courant de la réponse. Mais si celle-ci ne venait pas ? Alors une seule solution, déclarer la guerre aux lézards !

Plutôt que de s'embêter à composer avec la nature, qui parasite complètement leurs beaux calculs mathématiques, les économistes l’ont tout simplement éliminée de leur raisonnement. Bien sûr, lorsque vous retirez les paramètres fondamentaux d'un problème, celui-ci s'en trouve entièrement faussé. Mais ce n'est pas grave, ça marche tellement mieux comme cela ! Nous sommes ainsi entrés dans le monde fantasmatique des économistes : un monde où la nature n'a pas de limites, où toutes les ressources sont sans fin. Un univers dénué d'humanisme. Sans que cela semble les émouvoir outre mesure, nous arrivons à des aberrations : une perceuse à 89 F chez Carrefour, une échelle des salaires pouvant varier de 1 à 10 000 pour le même nombre d'heures de travail, etc. Les économistes ont des costumes gris et des cravates qui leur donnent un air très sérieux mais ce sont en fait de dangereux illuminés qui vivent dans des paradis artificiels, déconnectés de toute réalité. Peut-être est-ce un effet de leur cravate, qui empêcherait leur cerveau de s'oxygéner ?

L'économie est devenue en fait une grande secte. Les économistes sont habités par la foi en l'argent et cèdent au fétichisme de l’argent. Ce sont les nouveaux croisés de la croissance, de la consommation, de la technoscience. Ils bâtissent des dogmes et excommunient les hérétiques qui osent les critiquer. Ce n'est bien évidemment pas l'économie en tant que telle qui est à remettre en cause, mais le fait qu'en son nom, des individus en aient confisqué la responsabilité à la démocratie. Les économistes ont édifié des théories la déconnectant de la réalité écologique et de son contexte humain. L'économie, cela nous concerne tous, et celle-ci doit répondre à quelques principes de base :

- Elle n'est pas l'affaire de "spécialistes", qui compliquent à l'envi son discours pour mieux nous en exclure. Les économistes sont des techniciens qui doivent rester soumis au politique, c'est-à-dire aux décisions démocratiques.

- Elle est un moyen et non un but.

- Comme l'argent ou les entreprises qui la composent, elle n'est ni une personne, ni un citoyen, et n'a pas de droits.

De plus, les économistes occidentaux sont nuls, sans imagination. Lorsque la demande leur est faite, ils s'avèrent incapables d'imaginer des modèles qui ne reposent pas sur la croissance, alors que ceci est le cas de la majeure partie de l'économie mondiale. Ils sont prisonniers d'une lecture purement comptable de la société, qui est leur unique critère de réussite.

Force est de constater que les économistes sont en fait des parasites. Écrasons-les avant qu'ils ne nous aient définitivement tués. Sauvons au plus vite le monde des économistes !

 


Nous ne voulons pas de fonds de placement "éthiques", nous voulons anéantir la spéculation.

Nous ne voulons pas que l’on taxe les marchés financiers de 0,1 %, nous voulons démanteler les multinationales.

Nous ne voulons pas de pastille verte sur les 4 x 4, nous voulons un monde sans voitures.

Nous ne voulons pas de voiture propre comme de guerre propre, nous voulons fermer Peugeot, Renault, Dassault, la GIAT, et libérer les ouvriers de la production.

Nous ne voulons pas de "développement durable" ou de "croissance soutenable", nous voulons une économie à finalité humaniste et prenant en compte les limites de la planète.

Nous ne voulons pas cautionner le système en place fondé sur l'économie de croissance et la compétition, nous voulons simplement changer le monde.

Nous ne voulons pas être les valets de l’argent roi, nous voulons affronter nos projets de société pour conquérir une démocratie réelle.

Nous ne voulons pas les miettes du pain, nous voulons toute la boulangerie, le beurre, l'argent du beurre et le crémier.

Nous ne voulons pas d’un soi-disant réalisme fondé sur l’absurde, nous voulons une utopie partant de la réalité et nous donnant le sens.

Nous ne voulons pas des pseudo-stratèges vendus qui confondent sciemment la maturité avec la vieillesse d'esprit, nous voulons ressentir pleinement, furieusement, notre humanité.