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Le dimanche 8 juillet 2003, les Casseurs de pub manifestent pendant le Grand-Prix
de Formule 1 de France à l¹entrée du circuit. Ils ont fait 240 km à bicyclettes
pour se rendre sur place.
Auto Minus engage ses lecteurs à
signer cette pétition :
Photocopiez ou découpez la lettre, datez-la,
signez-la en précisant votre adresse et envoyez-la.
à : Monsieur le Premier ministre
Hôtel Matignon
57, rue de Varenne - 75007 Paris
Monsieur le Premier ministre,
Depuis trois ans, une association d'extrémistes
écologistes demande la suppression du Grand Prix de
France de Formule 1. Nous constatons avec regret que vous
avez commencé à répondre à leurs
courriers. Cette idée serait-elle toute proche
d'être prise en compte et appliquée par votre
gouvernement ? Malgré certaines rumeurs propageant
cette idée insensée, nous ne pouvons croire un
instant au sérieux de ce que nous considérons
comme un ragot destiné à entamer votre
crédibilité, monsieur le Premier ministre, ce
que pour notre part nous ne saurions tolérer.
La course automobile est un véritable tracteur
pour toute l'économie de l'automobile, et celle-ci
est la véritable colonne vertébrale de
l'économie française tout entière. Ces
courses soutiennent les ventes de voitures, voitures qui
représentent une part majeure de la croissance dans
notre pays. De plus, l'aspect abrutissant de la
compétition automobile maintient la population sous
contrôle, l'empêche de réfléchir
et de remettre en cause l'aspect irrationnel et suicidaire
de notre système économique, fondé sur
une croissance infinie sur une planète dont nous
avons largement dépassé les limites. La
formule 1 permet ensuite d'entretenir notre système
idéologique fondé sur la vitesse, la
compétition à outrance, le fantasme de la
toute puissance de la technique, le gaspillage, la
pollution, la cigarette, l'alcool, la consommation comme fin
en soi, etc. Autant de valeurs fondamentales, sans
lesquelles ce système, véritable colosse aux
pieds d'argile, s'effondrerait immédiatement, et qui
seules lui permettent de perdurer, malgré son
caractère profondément absurde et injuste. Ce
serait une injure, que nous ne ferons pas, monsieur le
Premier ministre, que d'oser imaginer un instant, un seul,
que vous seriez assez naïf pour l'ignorer.
Alors, à côté de ces enjeux
fondamentaux, que peut bien représenter la protection
de la nature ? Soyons réalistes. C'est n'est pas de
gaieté de c¦ur, monsieur le Premier ministre, que
nous constatons comme vous que la sauvegarde de
l'humanité et de la planète n'est
économiquement pas rentable. Voici pourquoi il serait
abracadabrantesque d'envisager la suppression du Grand Prix
de France de Formule 1. Nous sommes certains que vous saurez
vous ranger à la raison et même envisager de
fermes mesures répressives à l'encontre de ces
dangereux énergumènes qui mettent en
péril notre beau système économique et
social.
Nous vous prions d'agréer, monsieur le Premier
ministre, nos très respectueuses, nos très
dévouées et nos très
déférentes salutations.