cdppourquoicampagnesdocaudiovisuelcommanderinfo

Présentation

Exposition

Ouvrages scolaires

Communiqués

Associations partenaires

Nous contacter

Recevoir les infos
de Casseurs de pub

 

Untitled Document

Retour au sommaire général

Lyon, le 15 juillet 2011

Communiqué du Pacte contre Hulot
http://www.pacte-contre-hulot.org/

LA DEFAITE DE NICOLAS HULOT EST AUSSI UNE VICTOIRE DU PACTE CONTRE HULOT ET DU JOURNAL LA DECROISSANCE

Les auteurs du Pacte contre Hulot, créé par le mensuel La Décroissance, se félicitent de leur importante contribution à la défaite de Nicolas Hulot, candidat des multinationales, de leurs médias et de leurs entreprises de sondage. Ils invitent la récente écologiste Eva Joly à dénoncer cet écotartufe qui ridiculise l'écologie politique et à prendre comme porte-parole et conseiller Stéphane Lhomme.

La défaite de l’animateur de TF1 à la primaire d’Europe Écologie-Les Verts est aussi le résultat de l'action du Pacte contre Hulot, signé par près de 11 000 personnes depuis 2007. Ce site – lancé et actualisé par le mensuel La Décroissance, premier titre d'écologie politique en France – arrive régulièrement en tête en lançant la recherche du nom « Hulot » sur Google. Depuis quatre ans, par ses analyses et informations, le Pacte contre Hulot et la revue La Décroissance ont largement contribué au rejet du candidat des multinationales et de leurs médias. Bien sûr, leurs auteurs auraient préféré applaudir la victoire de Stéphane Lhomme, candidat « contre Hulot » et chroniqueur à La Décroissance. De surcroît, Eva Joly, à 65 ans, après une carrière étrangère à l'écologie politique, découvre ce domaine dont elle n'a une approche que très superficielle. Voici moins de un an, invitée de Canal + le 21 aout 2010, son dialogue avec les animateurs de l’émission fut révélateur :
« – Jean-Michel Aphatie : J’ai lu que vous étiez anticapitaliste. Je voulais savoir, est-ce que c’est vrai ?
– Eva Joly : Non ce n’est pas vrai. C’est un vocabulaire d’un autre temps surtout. (…) Nous, nous sommes pour un marché libre, régulé. Je pense même que c’est la seule réalité.
– Ariane Massenet : On va faire de la politique-fiction, Eva Joly. On est en 2012, vous êtes présidente de la République, ça le fait. Est-ce que vous légalisez le cannabis ?
– Eva Joly : Je légaliserai l’usage du cannabis.
– Ariane Massenet : Est-ce que vous fermez toutes les centrales nucléaires ?
– Eva Joly : Non, je ne ferme pas les centrales nucléaires. (…) Nous maintiendrons les centrales existantes et puis nous verrons.
– Ariane Massenet : Que donnez-vous comme poste à Daniel Cohn-Bendit ?
– Eva Joly : La culture, peut-être.
– Ariane Massenet : Est-ce que vous interdisez les voitures à Paris ?
– Eva Joly : Non.
– Ariane Massenet : Non ? Vous n’êtes pas vraiment écolo ! »
Nous sommes ici bien au cœur de l’idéologie libérale-libertaire. Toutefois, cette victoire de l’ex valeureuse magistrate freine un peu l’OPA hostile sur l’écologie politique de TF1 et des grands médias, des milieux d’affaires de la droite financière. La partialité et la pression incroyable des journalistes, des entreprises de sondages et d'une direction du parti Europe Écologie-Les Verts (EELV) obsédée par des considérations électoralistes n’auront pas suffit a imposer comme candidat de l’écologie politique française un animateur de la chaine qui « prépare les cerveaux à Coca-cola », et vend en prime les shampoings Ushuaïa. Le manquement à la neutralité de la secrétaire nationale d'EELV Cécile Duflot et de Philippe Meirieu aura été remarquable. Ainsi, un incroyable document en faveur de Nicolas Hulot aura été joint au matériel de vote destiné aux électeurs de cette primaire.
La gauche aura aussi largement brillé par sa complaisance et son quasi total manque d'analyse critique envers ce cheval de Troie de la société du spectacle. Les prises des positions des journalistes dédiés à l’environnement de la presse parisienne « de gauche et centre gauche » (par exemples Hervé Kempf du Monde, Laure Noualhat de Libération ou Claude-Marie Vadrot de Politis) en faveur de l’animateur de TF1 auront été symptomatiques. Néanmoins, la médiacratie aura connu un petit échec à travers la primaire d'Europe Écologie-Les Verts. Ce n'est pas si courant et il faut s'en réjouir.
Habitués des déclarations emphatiques et grotesques, c'est un véritable festival que nous aura livré l'animateur de TF1, allant même jusqu'à affirmer qu'il n'était pas la marionnette des multinationales mais qu'il les manipulait (sic). Semblant ne plus avoir aucune limite, Nicolas Hulot est allé jusqu'à se présenter comme le père de toutes les avancés écologiques dans la société Française : « Je ne veux pas revenir sur tous les amalgames, les interprétations, qui ont été faits sur les relations de mécénat à fondation mais, au passage, ces moyens et ce travail depuis vingt ans ont permis, je le rappelle, d'ouvrir un espace dans la société française pour l'écologie, et notamment l'écologie politique, dans lequel s'est engouffrée, entre autres, la jolie flottille d'EELV. » (Le Monde, 5 juillet 2011). Le VRP d'Ushuaïa a eu un éclair de lucidité en déclarant dans sa dernière biographie, en 2010 : « A moi tout seul, je suis un sujet de thèse pour un psy. »
Nicolas Hulot a aussi dévoilé la haine dont il était capable face à ses concurrents, Eva Joly se voyant, par exemple, qualifiée de candidate du « repli identitaire » (France Inter, 4 juillet 2011). Ne parlons pas de Stéphane Lhomme, dont Nicolas Hulot se désignait comme l'« ulcère » (JDD, 10 juin 2011). Un adversaire carrément présenté comme « bouffi de haine » par le directeur de campagne de la vedette du petit écran, le député européen Jean-Paul Besset (Le Monde, 15-6-2011). La pernicieuse prétention de Nicolas Hulot d’incarner une candidature d’« ouverture » n'est qu'un jeu rhétorique visant à enfermer l'écologie dans une approche capitaliste, et à exclure les écologistes conséquents : « je ne veux pas représenter ceux qui ont une vision très radicale de l'écologie. » déclarait-il (L'Express, 11 mai 2011). C'est le propre de ces personnages fusionnels incapables de différencier une critique politique d'une attaque ad hominem. Le plus cocasse est que le présentateur de TF1 n'a cessé de se présenter comme le candidat qui refusait catégoriquement les attaques personnelles, un candidat « pas idéologique, pas politique », comme si la perspective politique du capitalisme vert qu'il défend n'était pas profondément politique et idéologique... Quelle vanité d'ailleurs que de se présenter directement à l'élection présidentielle, à 56 ans, sans avoir jamais brigué aucun autre mandat. « C’est ce qu’on appelle se tirer une balle dans le pied. » concluait Jean-Paul Besset à la vue du résultat (Libération, 11 juillet 2011). Non, c’est ce qu’on appelle éviter le suicide d'une écologie politique déjà bien mal en point.
Eva Joly a proposé à Nicolas Hulot d'être son porte-parole pendant la campagne présidentielle. Le Pacte contre Hulot invite madame Joly à éviter cette nouvelle erreur catastrophique après l'épisode de cette candidature Hulot qui a ridiculisé l'écologie politique française. En remplacement, le Pacte contre Hulot conseille à Madame Joly de prendre comme porte-parole Stéphane Lhomme. Militant expérimenté, Stéphane Lhomme est la personne toute désignée pour aider une novice en la matière comme Eva Joly.

http://www.pacte-contre-hulot.org/

« M. Hulot est totalement illégitime pour représenter les écologistes. Son principal (unique ?) atout est une notoriété due à TF1. Et il a été sponsorisé depuis 25 ans par les multinationales les plus polluantes. De qui se moque-t-on ? »
Stéphane Lhomme, Métro, 21 juin 2011.

« Les candidatures médiatiques n'ont jamais réussi. (…) [Nicolas Hulot] est connu grâce à ses émissions sur TF1 essentiellement. Après, il faut travailler, il faut s’engager. Porter un pays, c'est pas comme porter une émission de télé. »
Ségolène Royal, 3 février 2011

« Comment un animateur vedette qui n’a pas mené ces combats associatifs contre les puissants et compte dans sa fondation des entreprises contre lesquelles le combat écologiste est quotidien pourrait-il représenter les écologistes à l’élection présidentielle ? »
Corinne Lepage, Libération, 12 janvier 2007.

« [Nicolas Hulot] c’est ainsi que les réputations s’écrasent sur des fautes irréfléchies ou peut-être parce que l’ego devient démesuré ! Méfiez vous de la télévision, elle peut troubler les esprits ! »
Pr. Bernard Debré, député UMP de Paris, 24 mai 2007

« Pourquoi y a-t-il eu un refus aussi net, aussi clair et aussi violent de la candidature de Nicolas ? Il faudra l’analyser à froid… (...) Je crois que c’est le fruit d’un ensemble de pulsions contre le candidat de TF1, le candidat EDF, le candidat L’Oréal. Et un candidat qu’on n’arrive pas très bien à positionner entre la droite et la gauche. Je ne dis pas que ces arguments sont justes, mais qu’il a été perçu comme ça. »
Daniel Cohn-Bendit, Libération, 1er juillet 2007.

« Je propose d’élever Nicolas Hulot au rang de père de la Nation, et même, profitant des bonnes relations qu’entretient le président de la République avec le pape, de le canoniser. Il serait en effet prudent de le mettre à l’abri de la justice, qui risque de lui demander un jour des comptes : car c’est bien l’argent des grands spéculateurs les plus pollueurs qu’il blanchit, ou verdit, dans sa fondation ! »
Jean Lassalle, député Modem des Pyrénées-Atlantiques, Assemblée nationale, 9 octobre 2008.

Retour au sommaire général