Nous, citoyens, citoyennes,
Demandons que le dénommé Yann Arthus-Bertrand soit traduit en justice pour avoir abusé ses concitoyens.
En effet : « N’est pas acceptable le marchandage mercantile qui consiste à donner bonne conscience aux “producteurs de CO2” en leur permettant de compenser les rejets excessifs de ce gaz par le financement volontaire d’un projet d’énergie renouvelable, une boîte de Pandore offerte à tous les voyous capitalistes et autres du globe », écrit Gabriel Wackermann, professeur émérite à la Sorbonne, consultant auprès de l’Union européenne, du Conseil de l’Europe, de l’ONU, du PNUD, de la CNUCED ainsi qu’auprès d’organismes semi-publics ou privés.
Or, depuis des années Yann Arthus-Bertrand se livre a un scandaleux commerce de « compensations carbone » qui sont à l'écologie ce que les indulgences étaient à la spiritualité.
« Je pollue, mais je paie des larbins pour dépolluer à ma place. Voici, en réalité la signification de la compensation. Je voyage en avion, mais je finance une plantation d'arbres en Indonésie. Je verse donc quelques miettes de mes bénéfices ou de mon salaire confortable pour m'acheter une image... et surtout pour préserver mon mode de vie prédateur, mes profits, mes dividendes. Au passage, je reporte la ”neutralité carbone” aux calendes grecques, puisque la forêt en question mettra un siècle pour absorber ce que j'émet en quelques heures. Et je transfère la responsabilité de la dépollution aux pays pauvres, ce qui est le comble de l'irresponsabilité. La compensation n'est pas seulement une arnaque environnementale. C'est un pur produit de l'idéologie dominante. Comme la technoscience, elle permet d'évacuer le débat politique sur l'indispensable sortie du capitalisme. Pas étonnant qu'un Arthus-Bertrand, qui ne veut surtout pas faire de politique, en soit l'un des apôtres. » résume le chercheur Aurélien Bernier, auteur de nombreux ouvrages sur ce sujet.
Toutefois, Yann Arthus-Bertrand n'est que la figure médiatique d'un système qui s'emploie actuellement à redorer son image en instrumentalisant la cause de l'environnement. Le photographe héliporté est le complice de Nicolas Sarkozy, François Pinault et il est plus largement la caution verte des grands prédateurs qui détruisent la planète.
Le 5 juin 2010, Yann Arthus Bertrand aura lancé une opération intitulée 10:10. Elle représente non pas l’écologie mais un détournement de la cause écologique à des fins idéologiques; cette campagne vise à dépolitiser le débat sur l'écologie et à utiliser les futures échéances électorales pour faire passer l'idée que les forces qui financent l’hélicologiste sont compatibles avec la préservation de la nature. Yann Arthus-Bertrand veut reproduire en pire l'opération de l'animateur de TF1 Nicolas Hulot de 2005 en instrumentalisant l’élection présidentielle. Il déploie un discours fusionnel, compassionnel voire larmoyant, ou encore culpabilisateur. Ce propos conservateur est la caricature contemporaine des idées moralisatrices du haut clergé de l'Ancien Régime ou de Napoléon III qui visaient à figer la société dans un ordre social réactionnaire. Le refus de Yann Arthus-Bertrand de renvoyer à une problématique politique surresponsabilise les individus et leur fait porter une responsabilité à laquelle ils n’ont bien sûr pas les moyens de répondre. Une responsabilité dont le photographe héliporté s’affranchit d’ailleurs; il a été photographe officiel du Paris Dakar, Disneyland, Ferrari, Total, on en passe et des plus écologistes. Yann Arthus-Bertrand est surtout la marionnette d'intérêts économiques qui vont mettre en œuvre une médiatisation à outrance de sa propagande.
Il est temps d'engager des actions judiciaires pour dénoncer le commerce frauduleux de Yann Arthus-Bertrand et le dévoiement à des fins mercantiles qu'il fait de la cause de l'écologie.
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