Un homme meurt écrasé par une foule d'acheteurs à New York
AP, 29.11.08. Aux Etats-Unis, le "Black Friday", jour suivant la fête de Thanksgiving, marque traditionnellement le début des achats de Noël avec notamment des soldes très importantes dans les magasins qui ouvrent leur porte dès le petit matin. Vendredi 28 novembre, cette tradition a pris une tournure tragique dans un magasin Wal-Mart de Long Island, dans l'Etat de New York. Un employé qui venait d'ouvrir les portes pour laisser entrer une foule impatiente a été écrasé par les acheteurs qui se ruaient sur les produits. L'homme, âgé de 34 ans, est mort de ses blessures. Au moins quatre personnes, dont une femme enceinte, ont été hospitalisés après cet incident. D'autres employés du magasin ont également été blessés alors qu'ils tentaient de venir en aide à leur collègue. Kimberly Cribbs, qui faisait partie des quelque 2 000 personnes amassées devant le magasin Wal Mart, a affirmé que les clients s'étaient comportés « comme des sauvages ». « Quand on leur a dit qu'ils devaient partir parce qu'un employé avait été tué, ils ont commencé à crier : 'ça fait une journée que je fais la queue'. Et ils ont continué à acheter », a-t-elle confié à l'Associated Press. (...) Comme le rappelle le New York Times, de telles scènes d'hystérie « sont devenues normales pendant la période connue sous le nom de Black Friday ». « C'était une tragédie, et en même temps on sent que ce n'était pas un accident », note le quotidien new-yorkais, rappelant qu'aux Etats-Unis, acheter est « un sport de contact » et que les magasins ont toujours été bon dans l'art « de créer un sentiment de manque alors que l'on est en pleine abondance, une anxiété qui oblige à agir immédiatement pour ne pas passer à côté ».
Et si on profitait de la crise
pour s’arrêter et réfléchir ?
Journée sans achat 2008 - Samedi 29 novembre
À tous les tartufes qui vont nous dire : « Vous n’avez pas honte d’appeler à une Journée sans achat alors que le monde est en crise ? », nous rappelons que le plus sûr moyen d’aggraver la crise est de continuer dans la fuite en avant du consumérisme sans être capables de s’arrêter pour réfléchir.
La société de consommation est aveugle, il n’y a pas de croissance et de développement économique infinis possibles sur une planète dont les ressources sont limitées.
Nous extrayons aujourd’hui deux fois trop de ressources fossiles, et nous émettons dans l’atmosphère plus de deux fois plus de gaz carbonique que la planète ne peut en absorber. La biodiversité s’effondre.
C’est aujourd’hui que l’extraction du pétrole entre en déclin. La société de consommation engendre un pillage et l’injustice : 20 % de la population de la planète, les pays riches, consomment plus de 80 % des ressources planétaires.
Notre niveau de consommation a un coût : l’esclavage économique de populations entières.
La société de consommation est mortifère, elle réduit l’humain à n’être qu’un agent économique : producteur-consommateur.
Elle nie nos dimensions politique, culturelle, philosophique, poétique ou spirituelle qui sont l’essence même de notre humanité.
Nous devons nous libérer de cet obscurantisme qui consiste à croire en la toute-puissance de la technoscience et à nous défausser sur elle de nos responsabilités.
La science repose sur le doute et non sur la foi.
L'espoir est de réanimer notre conscience et de traduire nos idées au quotidien dans nos actions.
Renouons avec notre capacité d’autolimitation et de création, individuellement, avec la simplicité volontaire, et collectivement, grâce à la décroissance.
« Chez nous “la journée sans achat”, c’est bizarrement un secret bien gardé. A part quelques sites altermondialistes et écolos qui se battent en duel, circulez y’a rien à voir dans les médias. C’est d’autant plus surprenant qu’en France on adore les journées : journée sans voiture, journée de la femme, journée sans tabac. Alors pourquoi pas une journée sans achats. Mystère ! Un mystère et une sous-médiatisation d’autant plus inexplicables que chez nous on adore aussi le développement durable. On nous fait chaque jour la morale pour une économie plus solidaire, plus propre et plus soucieuse des ressources de la planète. Sauf que c’est des mots, du baratin, des discours pour s’écouter parler. Dès qu’il faut passer à l’acte, je veux dire au non acte d’achat, dès qu’il faut lever le pied, arrêter de faire péter la carte bleu, suspendre le shopping et l’e-commerce ne serait-ce que 24 h, là y’a plus personne. » David Abiker, France Info, « Cybermonday contre Buy Nothing Day, consommer ou pas ? » vendredi 28 novembre 2008
Yves Cochet à l'Assemblée Nationale le 17 octobre 2008 : « Je crois, comme M. Tourtelier, qu'il faut limiter la distribution de prospectus multiples et variés en incitant au refus de cette distribution dans sa boîte aux lettres. C'est une liberté et lorsque les particuliers placent sur leur boîte aux lettres un autocollant visant à signifier leur refus des prospectus, il convient de respecter ce message. Je citerai brièvement un passage écrit par notre ami, auteur et penseur, François Brune qui montre bien ce que l'on peut appeler la violence de l'idéologie publicitaire : "Les grands traits de l'idéologie publicitaire n'ont pas changé depuis l'origine. À travers leur diversité apparente, toutes les publicités célèbrent le produit héros. La marchandise est le centre et le sens de la vie ; le marché – super ou hyper – est son temple obligé. Le message constamment répété est clair : la consommation résout tous les problèmes. Toutes les dimensions de l'être, corps, cœur, esprit, peuvent se trouver dans le produit. Les marques nous fournissent identité et personnalité : "Ma crème, c'est tout moi.". Le rêve lui-même s'achète, puisqu'on vient nous le vendre. Le bonheur se constitue finalement d'une somme de plaisirs immédiats, à programmer du matin jusqu'au soir. Il n'y a pas à se poser de problèmes métaphysiques ; tout nous est résolu d'avance. L'existence a un but infiniment simple : il suffit de "croquer dans la vie" – de préférence "à pleines dents". Sous prétexte de séduction et de poésie, la publicité actuelle est un opérateur de déstructuration mentale." »
Metz (57)
Contacter Vincent du CLAC (Collectif Liberté Artistique et Citoyenne)
Chambéry (73)
Avec les jeunes écolos alternatifs solidaires de Chiche! venez manifester pour défendre la sur-consommation et la religion de la croissance. Tenue correcte exigée.
RDV à 15 Heures, sur le parking en face du Manège.
Genève
Avec les Jeunes Vert-e-s de Genève et Christnet :
· Participez à nos stands et zone « sans shopping » dans les Rues basses.
· Organisez votre action créative et « consomm-alternative » en ville.
· Suivez et participez à la conférence-débat ou table ronde sur le thème de la « décroissance » à partir de 17h (thème précis et lieu à définir).
Amiens
La Souris Verte Amiens organise une Grande messe à la gloire de la très Sainte Consommation. Pour sortir de la crise et aller chercher la croissance avec les dents, le grand prêtre Fidus Iyaire accompagné de ses fidèles viendra célébrer le marché, l'accumulation et la consommation dans les rues d'Amiens, à l'occasion de l'ouverture du Marché de Noël. Venez rejoindre ses nombreux/euses disciples : RDV à 16h30, devant les Galeries Lafayette, rue des Trois Cailloux. Cette année des prières à la gloire de la très Sainte Publicyclette, dénommé Vélam dans notre bourgade, seront entamé avec Ferveur. Vélam est Grand ! JC-Decaux est son Prophète ! http://sourisverteamiens.ouvaton.org/politique/index.php?2008/11/29/114-journee-sans-achats
Paris
Les Jeunes Verts Paris organisent une messe de la très sainte consommation devant l'église St Louis D'Antin, place G. Berry (rue Caumartin) à 14h le 29 Novembre à l'occasion de la journée sans achat.
Contact : 06 65 49 18 12 ou