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Rentrée sans marques

Ecouter la conférence du 12 octobre avec Paul Ariès, Tarik Ramadan et François Dufour

 


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SOMMAIRE

 

Appel à la résistance du « Mouvement pour une rentrée sans marques »

Le « Mouvement pour une rentrée sans marques » appelle, pour la troisième année consécutive, les parents, enseignants et jeunes à réagir contre le racket commercial dont les élèves et leurs familles sont victimes à l’occasion de chaque rentrée scolaire et invite l’ensemble des citoyens à se mobiliser contre l’introduction de la publicité à l’école au nom de la défense d’une conception de l’enseignement (public ou confessionnel) fondée sur l’accès à l’autonomie et à la citoyenneté. Nous refusons tous les intégrismes politiques, religieux ou économiques car ils enferment, chacun à leur façon, les jeunes dans des « marques » et « identités » et empêchent l’école d’instituer ces jeunes en élèves.
Dé-marquez-vous !

Le Mouvement pour une rentrée sans marques invite les jeunes et leurs familles à boycotter les marques notamment identitaires et produits logotypés et à leur préférer des produits génériques. Il soutient les jeunes qui osent dire « non » à la dictature des logos. L’expérience des années passées prouve également que chacun peut agir concrètement contre la surconsommation en limitant au nécessaire ses achats de fournitures scolaires et parascolaires. Il sera d’autant plus facile de résister à la culpabilisation de ceux dont les choix personnels ou les moyens financiers les conduisent à refuser cette dictature des marques ou cette surconsommation que nous serons nombreux à revendiquer cette attitude comme étant un choix de nous dé-marquer.

Pétition pour l’abrogation de la circulaire Lang
Le Mouvement pour une rentrée sans marques conscient que le combat contre l’agression publicitaire à l’école est aussi un enjeu collectif appelle tous les citoyens à se mobiliser et à signer une pétition nationale pour exiger l’abrogation du « Code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu scolaire » (circulaire Jack Lang 2001-053 du 5 avril 2001) qui, sous couvert de partenariats et de « neutralité commerciale » banalise de fait l’introduction des marques à l’école, circulaire Lang que les gouvernements Raffarin successifs se sont bien gardés d’abroger montrant sur ce point une continuité dans l’application des directives européennes qui visent à transformer l’enseignement en un vaste marché concurrentiel.

 

Lettre pétition à adresser à son député

Pour l’abrogation du « Code de bonne conduite des entreprises en milieu scolaire »
Pour une initiative parlementaire protégeant les enfants des agressions publicitaires »

Votre député (par département) - Lettre format PDF - Lettre format Word

Madame la Députée, Monsieur le Député,

L’Assemblée Nationale avait dès 1936 proclamé l’interdiction absolue de toute publicité à l’école. Ce principe protecteur de l’enfance a été sans cesse réaffirmé témoignant ainsi de l’existence d’un véritable consensus national sur cette question. Le Ministère de l’Education Nationale a publié, au BOEN n° 14 du 05 avril 2001, la circulaire n° 2001-053 intitulée « Code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu scolaire ». Ce texte qui introduit la notion contestable de « neutralité commerciale » a permis de multiplier les interventions des marques dans les écoles : kits pédagogiques, jeux concours, sponsoring, etc. Beaucoup de députés de droite comme de gauche ont interrogé les Ministres successifs sur le risque de violation du principe de « neutralité scolaire » que crée le flou de cette circulaire administrative. Le Conseil d’Etat a cependant conclu à sa légalité (02 novembre 2002).

Seul le dépôt d’un nouveau texte de loi permettrait donc de créer un vaste débat national sur la meilleure façon de protéger les enfants des agressions publicitaires notamment à l’école. Veut-on que les élèves français soient obligés demain comme aux Etats-Unis de regarder tous les matins un programme de publicité dans les classes ? Acceptera-t-on que l’on fixe des objectifs de vente de boissons ou autres produits sous prétexte de réalisme économique et de partenariat avec des entreprises ?

L’école doit rester un lieu d’apprentissage à l’autonomie et à la citoyenneté ce qui suppose que l’on protège les enfants des appétits des firmes mais aussi de leurs propres pulsions consommatrices qui les conduisent à s’enfermer dans des « identités de marques » et à surconsommer des produits dangereux.

L’école n’a pas, par ailleurs, à se faire le vecteur d’une monoculture de la consommation en tolérant en son sein la présence de marques et de publicités. Ces dernières véhiculent des « valeurs » et des comportements qui ne sont pas ceux de l’école puisqu’ils sont fondés sur une logique de l’ « avoir » et du « paraître » contraire à la primauté de l’ « être » qui régit encore l’école. Nous sommes convaincus que la façon dont la société répondra à la menace que représente l’introduction des marques et de la publicité à l’école déterminera sa capacité à défendre une conception républicaine de l’enseignement.

Dans l’espoir que la représentation nationale légifère au plus vite pour assurer la protection des élèves face à toutes les formes d’agressions publicitaires en milieu scolaire et péri-scolaire, nous sollicitons votre appui pour notre demande d’abrogation de la circulaire du 17-02-2003 et de retour à l’application de la note de service n° 99-118 du 9 août 1999.

Nom : …..
Prénom : ….
Adresse : ….

___________________________________________________
Coupon de suivi de la pétition nationale :
« Abrogation de la circulaire Lang »
Nom : …..
Prénom : ….
Adresse : ….
Nom du député contacté : ….
Coupon à envoyer à
« Mouvement pour une rentrée sans marques » - c/o Paul Ariès - 3, rue de Montferrat, 69500 Bron

 

Meeting du 12 octobre à Paris-Saint-Ouen avec Paul Ariès, François Dufour, Tariq Ramadan

Le Mouvement pour une rentrée sans marques n’appartient à personne et chacun, jeunes, parents, enseignants, peut s’en revendiquer pour organiser des campagnes d’information et de résistance : refus des distributeurs automatiques de boissons, inscription dans le règlement intérieur des établissements du principe de refus des marques, etc

Nous nous réjouissons particulièrement de l’initiative des associations « Casseurs de pub » et « Divercité » qui organisent le MARDI 12 OCTOBRE 2004 A PARIS-SAINT-OUEN un grand meeting avec Paul Ariès, François Dufour(ex-porte-parole de la Confédération Paysanne) et Tariq Ramadan pour protester contre le racket dont les jeunes des banlieues sont particulièrement victimes de la part des marques. Ce meeting sera une nouvelle occasion pour Paul Ariès, Tariq Ramadan, et François Dufour de faire le lien avec la marchandisation du monde.

RENDEZ-VOUS à 20h, le mardi 12 octobre, Salle Europe, 27, rue Godillot, 93400 Saint-Ouen
PAF : 5 euros
Métro Station Mairie de Saint-Ouen (Prenez la rue du Docteur Bauer. Longer la Patinoire et prenez la troisième rue à gauche juste avant le pont de chemin de fer.) Plan d'accès :
http://www.eurosites.fr/pages/francais/accueil_St_Ouen.html


Le refus de la dictature de toutes les marques

Le Mouvement pour une rentrée sans marques exprime son refus de la dictature des marques, de toutes les marques.

- 1) « Les marques commerciales » sont le symbole et le vecteur d’une soumission au marché mondial. Elles véhiculent des « valeurs » et des comportements qui ne sont pas ceux de l’école puisque fondés sur une logique de l’ « avoir » et du « paraître » contraire à la primauté de l’ « être » que tout enseignant devrait tendre à développer. Comment le maître pourrait-il aider l’élève à acquérir son autonomie mais aussi lui faire aimer le savoir et le processus même de son acquisition si son autorité, fondée sur sa compétence disciplinaire et pédagogique, est sans cesse concurrencée par le pouvoir de l’argent et la logique de consommation ? Comment l’école pourrait-elle assumer sa mission de faire des enfants des citoyens si elle accepte de participer à leur gavage par une monoculture de la consommation que déverse déjà la télévision ?

- 2) Les marques religieuses ou idéologiques sont contraires aux principes de neutralité et laïcité si elles introduisent une soumission à une autorité et à des valeurs contradictoires à celles de l’école. L’école a besoin pour instituer l’enfant en élève c’est à dire pour garantir son accès à l’autonomie qu’aucune autorité extérieure ne vienne l’enfermer dans une identité quelconque. Un enseignant doit avoir face à lui de futurs citoyens et non de bons consommateurs ou croyants. Un jeune pour devenir un élève ne peut être un individu unidimentionnel quelles que soient par ailleurs la nature et la qualité de cette dimension.

Le combat du Mouvement pour une rentrée sans marques n’a rien de passéiste ou de nostalgique. Nous ne partageons pas le mythe de l’âge d’or d’une école républicaine qu’il faudrait restaurer. Nous poursuivons une longue tradition de luttes pour faire de l’école un véritable lieu d’émancipation. C’est pourquoi conscient des formes qu’a pris en France la résistance au risque de « caporalisation » par l’école, nous rejetons, comme contraire à la tradition nationale, la fausse-bonne solution de l’uniforme scolaire. Le combat pour l’accès à l’autonomie vise une auto-limitation et non une limitation imposée.
« Ni marques, ni intégrismes, ni blouse grise ! »

Pour le « Mouvement pour une rentrée sans marques »
Paul Ariès, Politologue-écrivain