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Les économistes

Pas de sang
pour l'essence

Du 21 au 27 avril 2003 : Semaine sans télé !

La Semaine sans télévision est l'occasion de multiples initiatives, comme l'organisation de veillées (vous en trouverez le programme sur le site de RAP : www.antipub.net). N'hésitez pas à vous impliquer.

Télécharger l'affiche pour masquer l'écran du téléviseur (800 ko)

Dans notre société, la primauté est accordée à l'économie. Toute personne est logiquement d'abord perçue dans sa fonction économique : consommateur (ou consom'acteur, c'est pire). L'humain se trouve réduit à n'être plus que le moyen, quand le moyen - la consommation&emdash;devient, lui, un but. Les valeurs se sont inversées. Ainsi notre civilisation profane le sacré - l'amour, l'amitié, le partage. . . - et sacralise le profane ; la technique, la science, la consommationþ La philosophie « Lacoste : Deviens ce que tu es (citation de Friedrich Nietzsche) », la politique « Révolutionnaire ! Citroën », ou la spiritualité « Amène ! Chaussé aux moines (fromage) » ont désormais pour fonction d'accroître les ventes. Parallèlement, nous pillons la nature et sacrifions l'humain sur l'autel de la consommation (adoration du veau d'or), tout en nous prosternant devant nos nouveaux grands prêtres : les économistes et les scientifiques.

L'humain n'est donc plus vu que comme un rouage dans le système économique, il est réduit à n'être qu'un outil, un soldat de l'économie, un tube digestif dont la fonction première est l'augmentation du taux de croissance. Son bonheur est mesuré et lu à l'aune des seuls critères comptables.

Pour tuer dans l'¦uf toute velléité de rébellion face à cet ordre déshumanisant, il est refusé à l'humain d'aller à son essence, à sa conscience. Il lui est nié le droit d'affirmer le primat de toutes les dimensions qui font qu'il est un humain et non une bête. Celui qui se refuse à cette logique est qualifié d'« utopiste », sous-entendu porteur d'une nouvelle idéologie totalitaire : les millions de morts des régimes communistes sont, c'est bien connu, le fait de ces utopies. C'est donc inévitablement un dangereux extrémiste, un malade mental qui n'a pas conscience du ressort profond de son action. Tel est le message, implicite ou explicite, de la dictature de la finance et de la technique : obéis, consomme sagement et tout ira pour le mieux dans LE MEILLEUR DES MONDES.

Pour tenir face à cette idéologie inhumaine et mortifère, qui provoque une nombre sans cesse croissant de suicides et nous interdit tout droit à aller à nous même, une seule solution : l'abrutissement. Plus puissant que les neuroleptiques, le travail, le foot, l'alcool ou le hashich. . . licite, encouragée : LA TELEVISION, média porteur du « Coktail de divertissement abrutissant pour maintenir dans la bonne humeur la population frustrée de la planète. » prônée par Zbigniew Brzezinski, ex-conseiller pour la sécurité nationale du gouvernement américain. Un cocktail ressemblant étrangement à la Soma, drogue euphorisante décrite par Aldous Huxley dans Le Meilleur des mondes. A travers l'écran hypnotique de la télévision, une armée de d'animateurs zélés, de présentateurs obéissants à la voix de leur maître, de gardiens serviles des esprits, de chiens de garde, de commissaires de la pensée, de faux subversifs, vous guide dans le droit chemin : formatage, conditionnement, normalisation, soumission...

Trois heures trente de télé par jour, c'est la moyenne en France. Une heure de plus qu'il y a vingt ans. La vie par procuration.

La Semaine sans télé, ce n'est pas une nouvelle abstinence ou un jeûne judéo-chrétien, c'est un combat pour se libérer de l'aliénation médiatique, pour se retrouver, ressentir son humanité, pour agir, résister, pour retrouver le goût de la vie. Alors brisons nos chaînes !


Affiche réalisée par Corinne Loumède