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Les économistes
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Les casseurs de pub le 21 juillet 2002 devant l'entrée principale du circuit de Magny-Cours (Nièvre) et sur le chemin du retour. La voiture à pédales a été remise pendant la course à l'attachée de presse de Michael Schumacher.
Lettre à Michael Schumacher qui accompagne la voiture à pédales remise par Casseurs de pub lors du Grand Prix de France de Formule 1.
Lieber Michael,
Als ich klein war, träumte ich auch davon, Formel 1-Weltmeister zu werden so wie du. Aber als ich größer wurde, wurde mir immer klarer, wie zerbrechlich unsere Erde ist. Heute sind wir an der Grenze von dem angekommen, was sie uns geben kann. Wir gefährden das ökologische Gleichgewicht und setzen somit das Überleben der Menschheit aufs Spiel. Michael - die Formel 1 - Rennen sind nicht mehr aktuell. Wie kannst Du bei vollem Bewusstsein weiterhin für ein System Werbung machen, dass zur Zerstörung der Menschheit und unserer Erde führt? Du bist ein schlechtes Vorbild. Sei nicht traurig, deine Kleine-Jungen-Wünsche und -träume aufzugeben. Mit der Verantwortung als Erwachsene sind wir verpflichtet, uns eine andere Welt auszumalen, wo Kinderträume erneut möglich werden und Kinder fröhlich leben können.
Als Ersatz schenken wir Dir dieses Tretmobil, womit Du grenzenlos Sport treiben kannst, ohne die Biosphäre zu zerstören.
Raoul Anvélaut
Cher Michael,
Quand j'étais petit, je rêvais d'être un grand champion de course automobile, comme toi. Puis, en grandissant, j'ai pris conscience de la fragilité de notre planète. Nous arrivons aujourd'hui au bout de ce qu'elle peut nous donner. Nous mettons en péril des équilibres écologiques et nous mettons ainsi la survie de l'humanité en jeu.
Michael, les courses de Formule 1 ne sont plus d'actualité. En toute conscience, comment peux-tu encore continuer à faire la promotion d'un système qui mène à la destruction de la planète et à notre perte ? Tu donnes le mauvais exemple. Ne sois pas triste de laisser tes désirs et tes rêves de petit garçon. Notre devoir de responsabilité d'adulte nous oblige maintenant à imaginer un autre monde, où la vie et les rêves des enfants soient à nouveau possibles et joyeux.
En compensation, nous t'offrons cette voiture pédale qui te permettra de faire du sport sans contrainte et sans détruire la biosphère.
Raoul Anvélaut
PREMIER MINISTRE - CABINET - Paris, le 2 juillet 2002
Monsieur,
Le Premier Ministre vous remercie de votre message de félicitations et des documents que vous avez bien voulu lui adresser.
Il a pris bonne note de vos observations sur le Grand Prix de France de Formule 1 et m'a chargé de transmettre votre correspondance à Madame Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable, et à Monsieur Jean-François LAMOUR, Ministre des Sports, aux fins d'un examen attentif.
Vous serez tenu directement informé de la suite qui lui sera réservée.
Je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de ma considération distinguée.
Nicole MARTIN
Chef du Service des Interventions
20 juin 2002, relance de Casseurs de pub après la nomination du nouveau gouvernement.
Monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, madame la ministre,
Permettez-nous tout d'abord de vous féliciter pour votre nomination.
Depuis le mois de février 2001, le ministère dont vous avez désormais la charge reçoit des cartes pétitionnaires pour la suppression du Grand Prix de France de Formule 1. Vous en trouverez quelques exemplaires ci-joints.
Vous êtes membre d'une équipe gouvernementale ayant fait campagne sur le thème de la sécurité, aussi nous sommes sûr que vous aurez à coeur d'en finir avec cette aberration. Comme le rappelle le président Jacques Chirac, la sécurité concerne tous les domaines, y compris l'environnement. Il paraît inconcevable de laisser, d'un côté, une minorité inconsciente faire la promotion de pratiques irresponsables ; vitesse, pollutions et gaspillages inutiles.. et d'exiger, de l'autre, des efforts du plus grand nombre pour sauvegarder la biosphère.
Nous demeurons à votre disposition. Nous sommes sûr de votre volonté de cohérence, toutefois, si nous ne recevions pas de réponse positive de votre part, nous manifesterons comme l'année dernière pendant la course devant le circuit.
Nous vous prions d'agréer, monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, madame la ministre, nos respectueuses salutations.
PREMIER MINISTRE - CABINET - Paris, 11 mars 2002
Le cabinet du Premier ministre nous informe par courrier que notre demande a été transmise au ministre de l'environnement et de l'aménagement du territoire ; Yves COCHET, et à la ministre de la jeunesse et des sports; Marie George BUFFET.
Février 2002. Texte de la pétition de Casseurs de pub envoyé au président de la République, au Premier ministre, à la ministre de l'Ecologie et du Développement Durable, au ministre des Sports.
Monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, madame la ministre,
Voici un an, nous vous interpellions pour vous demander la suppression du Grand Prix de France de Formule 1. Nous avons constaté avec regret que l’épreuve n’a pas été annulée, et cela malgré notre demande et notre manifestation sur place le 1er juillet 2001.
Le temps presse désormais. Le report de cette décision d’une année sur l’autre risque d’avoir des conséquences dramatiques pour la biosphère, et de ce fait sur l’humanité. Ces conséquences, vous risquez d’en porter une grande part de responsabilité, si vous n’agissez pas maintenant.
Chaque heure qui passe, les ressources naturelles s’amenuisent, et l’atmosphère de notre planète se dégrade. Il paraît inconcevable de laisser, d’un côté, une minorité inconsciente faire la promotion de pratiques irresponsables, et d’exiger, de l’autre, des efforts du plus grand nombre.
Une épreuve comme le Grand Prix de France de Formule 1, qui doit se tenir le 21 juillet 2002, annihile en grande partie tous les efforts de sensibilisation sur notre responsabilité vis-à-vis de notre planète. Cette épreuve insensée constitue le pire des encouragements à tous les comportements générateurs de pollutions inutiles et de gaspillage. Elle est le mauvais exemple érigé en modèle, et, à cet égard, représente un grand danger pour la planète et ses habitants.
Prendre la décision de supprimer le Grand Prix de France de Formule 1 vous ouvrirait les livres d’histoire. Vous seriez le premier élu ayant pris une mesure crédible et sérieuse pour la protection de l’écosystème global. Nous vous offrons cette occasion, ne la gâchez pas.
Nous sommes sûrs de votre diligence et de votre détermination à en terminer avec cette aberration. En toute conscience, vous ne sauriez agir autrement.
Dans cette attente, nous vous prions d'agréer, monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, madame la ministre, nos très respectueuses salutations.
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Source : Colin J. Campbell/Pétroconsultants |
Source : Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) |
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 Commander la campagne et les 4 cartes à renvoyer |
 Télécharger la pétition au format .pdf  Télécharger la pétition au format .doc 11 place Croix Pâquet 69001 Lyon |
Schumacher au tribunal
Le président. Il semble avoir 25 ans.
Le président : Accusé, déclinez votre identité.
Michael Schumacher : Schumacher, Michael, 59 ans, européen, ancien pilote de Formule 1.
Le président : M. le greffier va procéder à la lecture de l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation.
Le greffier : Attendu que Schumacher, Michael a participé à la destruction de l’atmosphère de la planète, cela ayant entraîné la mort de 97 % de l’humanité.
Attendu qu'il existe des présomptions graves et concordantes de la culpabilité de Schumacher, Michael quant à sa participation au plus haut niveau à la promotion d’un système irresponsable et meurtrier, tant pour la vie humaine que pour toutes les autres formes de vie qui peuplaient autrefois la surface de la planète.
Attendu que Schumacher, Michael a été le propagandiste, parmi les plus zélés, de la civilisation de l’automobile qui a eu pour conséquences l’épuisement définitif des ressources naturelles et l’extinction de toute possibilité de vie sur Terre.
Par ces motifs, renvoyons devant la cour d'assises pour qu'il soit jugé sur ces faits : génocide écologique et association de malfaiteurs ayant entraîné la mort de plus de 7 milliards d’individus.
Le président : La parole est au ministère public.
Le procureur s’avance, il n’a pas plus de 30 ans.
Le procureur : Mesdames, messieurs les jurés. Si aujourd’hui vous souffrez quotidiennement, si vous vivez dans des conditions dramatiques, si vous ne pouvez plus remonter à la surface de notre planète, qui était il n’y a pas si longtemps un paradis, et qui est aujourd’hui un enfer où aucune forme de vie ne peut subsister, si aujourd’hui vous êtes condamnés à vous terrer dans les sous-sols, comme des rats, et y à élever vos enfants en écoutant leurs pleurs, vous le devez à des individus tels que celui que vous avez en face de vous.
Cet homme est responsable plus que tout autre de la promotion d’un système qui a mené à la tragédie que nous subissons aujourd’hui. Il a sacrifié le vivant au profit de ses intérêts financiers et de ses rêves de gloire. Il s’est fait l’émissaire de la destruction mécaniciste et de l’épuisement des ressources au détriment des générations suivantes. Il était le héros et le propagandiste de tout ce que la violence de la civilisation de l’automobile, de la compétition et de la consommation comportait de pire : vitesse, pollutions, destruction de vies humaines et de la nature, altération de l’atmosphère, injustices d’un système gaspillant et pillant des ressources précieuses au détriment des plus pauvres. Mais je ne m’étendrai pas sur ces crimes que vous connaissez trop bien et que chacun d’entre nous endure dans sa chair, et dans son esprit, tous les jours.
Pourtant, cet homme avait déjà à sa portée toute l’information lui permettant de prendre conscience de l’irresponsabilité, de la folie, de la démence de ses actes. Afin d’assouvir sa soif d’argent et de gloire, il a bouleversé l’équilibre de la biosphère et a considérablement diminué l’espérance de vie de l’espèce humaine. Mesdames et Messieurs les jurés, cet homme a participé au plus grand crime contre l’humanité de l’histoire de la Terre en toute connaissance de cause.
Alors j’entends déjà la défense nous dire que l’accusé ne serait pas responsable, mais qu’il était le produit d’un système. Mesdames et messieurs les jurés, à l’époque où l’homme qui est dans ce box tournait en rond sur un circuit, des personnes résistaient avec courage à la destruction de la planète. Elles portaient un message irréfutable que Monsieur Schumacher ici présent refusait d’entendre pour ne pas avoir à remettre en cause son mode de vie. Nier la responsabilité de cet énergumène serait un affront à tous ceux qui, à cette époque, se sont battus pour la survie de notre espèce. Plus encore, ce serait nier la capacité de chacun à exercer son libre arbitre. L’acquittement de cet individu signifierait la négation de qui fait notre humanité, c’est-à-dire notre capacité a vivre en conscience avec nos actes et à être responsable de notre destin. Mesdames et Messieurs les jurés, ne tombez pas dans ce piège.
La souffrance que vous voyez dans les yeux de nos enfants, dans les caves dans lesquelles nous vivons, a un visage. C’est le visage immonde de ce monstre, et ce visage porte un nom : Michael Schumacher. Il a été élevé dans le milieu le plus favorisé qui puisse être. Il ne peut prétendre à aucune circonstance atténuante. Il ne mérite aucune pitié, et sa condamnation doit être un exemple pour nous comme pour nos enfants. Se refuser à cette responsabilité serait compromettre leur avenir. Mesdames et messieurs les jurés, ne pensez-vous pas qu’ils ont déjà suffisamment souffert ? Cet homme semble n’avoir jamais douté, et ce jusqu’à la rupture totale de l’écosystème. Il n’a donc aucune capacité de se remettre en cause et représente plus que jamais un danger pour notre communauté désormais si fragile. Comme Thierry Desmaret, et l’abominable George W Bush il devra recevoir ce qui est notre sanction suprême, c’est-à-dire rejoindre la surface de la planète, le monde qu’il a lui-même engendré.
Le procureur hausse la voix : Mesdames et messieurs les jurés, cet homme a été un exemple et un symbole pour son époque. Je propose donc aujourd’hui qu’il demeure cet exemple et ce symbole pour cette génération par sa condamnation. Qu’il monte voir le soleil noir !
Le président : Merci, monsieur le procureur. La parole est à la défense.
L’avocate, une vieille femme, s’avance, tremblante.
L’avocate : Bien sûr, monsieur Schumacher a été pris dans l’engrenage d’un système dont nous subissons affreusement les « malheureuses conséquences ». Bien sûr, il a pris part à l’absurdité de l’époque et à la glorification d’un jeu que nous sommes dans l’incapacité aujourd’hui de comprendre, tant il nous semble irresponsable et destructeur.
Il n’en demeure pas moins que rejeter l’intégralité de la responsabilité sur le seul accusé ici présent serait aussi méprisant de notre part pour cet homme que l’ont été les générations précédentes pour notre triste époque. Si vous condamnez cet homme, vous devez alors en faire de même pour tous les spectateurs présents dans les tribunes devant lesquelles se déroulaient ces jeux automobiles insensés. Vous devrez aussi inculper tous les téléspectateurs des Grands Prix de formule 1 de cette époque, survivant encore aujourd’hui ou à titre posthume. N’oubliez pas, mesdames et messieurs les jurés, que ce sont vos propres parents, dans leur immense majorité, qui ont bâti ce système et amené cet homme à devenir ce qu’il a été. Qui d’entre vous n’a jamais ressenti le frisson d’une foule se réjouissant de vous voir accomplir un acte qui lui semble merveilleux ? Seriez-vous assez fort dans un tel moment pour scruter l’horizon et entendre la voix de la conscience ? Car, mesdames et messieurs les jurés, à l’époque, nul n’avait le droit de dire qu’il était entièrement conscient de ce qui allait se passer. Si les informations étaient effectivement accessibles, elles étaient masquées par une folie collective à laquelle votre mère, monsieur le juré, et votre père, madame le juré, ont largement participé. Ne vous trompez pas de colère Mesdames et Messieurs les jurés. Monsieur le procureur, ce n’est pas cet homme qui est à condamner, mais bien une civilisation tout entière. Nous ne devons pas, une nouvelle fois, reproduire les erreurs de nos ancêtres et chercher des boucs émissaires pour assouvir notre soif de vengeance dans la mort. Notre génération doit enfin cesser de se comporter avec la barbarie qui a marqué l’ancien monde de la surface. Le signe de cette évolution sera l’acquittement de cet homme malgré la haine féroce qu’il vous inspire. Faute de cela, nous serions condamnés à reproduire sans cesse les erreurs du passé.
Qu’il termine son existence au milieu de nous, dans cette prison à perpétuité que sa civilisation nous a confectionnée. C’est une peine sans doute pire que de remonter à la surface. Tous les jours, il croisera ainsi nos regards, et ceux de nos enfants. Ces enfants que vous devez aimer, plus que la génération précédente, et à qui vous avez le devoir de montrer l’exemple.
Nous plaidons donc coupable, mais non responsable. Coupable collectivement, mais non responsable individuellement.
Le président : Merci, maître. Mesdames et messieurs les jurés, c’est maintenant à vous de décider en votre âme et conscience, et sans vous laisser influencer par la haine ou la passion. Vous avez trouvé, jointes à la lettre trimestrielle de Casseurs de pub n° 10, quatre cartes pétitions. A vous de les remplir pour condamner ou acquitter l’accusé : monsieur Michael Schumacher. Retournez-les timbrées, sauf au président de la République pour qui l’affranchissement est gratuit. La séance est levée.
Denis et Vincent Cheynet
Grand Prix de France - Manifestation d'écologistes dimanche
PARIS, 16 juil (AFP) - L'association écologiste Casseurs de pub prépare une manifestation à vélo dimanche devant l'enceinte du circuit du Grand Prix de France de Formule 1 à Magny-Cours (Nièvre), a indiqué mardi à l'AFP son co-fondateur Bruno Clémentin.
L'association souligne "qu'il est impossible de lutter de manière crédible et cohérente contre l'effet de serre et de laisser dans le même temps les courses automobiles de Formule 1 promouvoir l'extrême gaspillage et la pollution".
Des militants à vélo doivent se retrouver dimanche devant le circuit automobile et une voiture à pédale sera offerte symboliquement au pilote Michael Schumacher.
L'an dernier, une douzaine de manifestants de l'association avaient organisé une manifestation de même type lors du Grand Prix de Formule 1. Ils avaient accroché sur une barrière du circuit une banderole portant les mots "Save the climate" (sauvez le climat).
Casseurs de Pub est une association créée en novembre 1999 et basée à Lyon, qui milite contre la surconsommation et le partage inégal des ressources entre le Nord et le Sud.
L'association est l'organisatrice en France de la "Journée sans achats" (le 25 novembre) et de la "Rentrée sans marques".
Supprimer le Grand Prix de France de Formule 1.
Pour la deuxième année consécutive, à l'initiative de l'association Casseurs de pub, des militants écologistes se rendront le dimanche 21 juillet à bicyclette au circuit de Magny-Cours (Nièvre) pour manifester et demander la suppression du Grand Prix de France de Formule 1.
Après une lecture du tout récent rapport du sénateur Marcel Deneux relatif aux changements climatiques, la décision de supprimer cette course semblerait une des toutes premières mesures logiques. Comment s'engager dans une politique crédible et cohérente de réduction des gaz à effet de serre lorsque les modèles de réussite proposés à l'opinion sont des pilotes de Formule 1 ? Alors qu'il devrait être demandé à chacun de
réduire sa consommation, notamment énergétique, pour faire face à un enjeu qui conditionne tout simplement la survie de l'humanité, une poignée de pilotes de course font la promotion du gaspillage extrême et de la pollution inutile devant des centaines de millions de spectateurs. L'argument selon lequel les courses automobiles participeraient à la recherche et contribueraient ainsi à rendre les voitures moins polluantes est tout simplement grotesque.
En 2010, la production de pétrole mondiale atteindra son maximum et commencera alors à décroître (Colin J. Campbell/Pétroconsultants). Malgré cela, toutes les projections décrivent une progression continue de la demande. Qu'adviendra t-il dans une décennie lorsque l'offre ne pourra plus répondre à la demande ? Paradoxalement, la raréfaction des hydrocarbures pourrait sembler un événement heureux pour la biosphère : privé de ressources, par force, nous émettrions alors moins de gaz carbonique. Notre société et notre économie reposent sur un pétrole peu cher et sans équivalent quant à sa rentabilité. Les conséquences d'une grave crise de l'offre risque de mener au chaos notre civilisation qui n'y est en rien préparée.
Depuis 2001, plus de 15 000 cartes pétitionnaires ont été produites pour être adressées au Président de la République, au Premier ministre, au ministre de l'écologie et du développement durable et au ministre des sports. Lionel Jospin et Jean-Pierre Raffarin ont répondu en renvoyant la balle aux ministères concernés sans plus de nouvelles. Supprimer cette épreuve serait sans doute une des premières mesures crédibles et cohérentes pour sauvegarder l'écosystème global. Elle frapperait un tabou et rappellerait à nos concitoyens la hauteur de l'enjeu. Socialement, elle ne nuirait qu'à une poignée de privilégiés.
Les impératifs écologiques pourraient provoquer la fin de cette épreuve plus rapidement que nous ne le pensons. Deux solutions s'offrent alors à nous. Soit nous attendons la régulation par le chaos, soit nous faisons preuve d'assez d'esprit de responsabilité pour arrêter cette course insensée. Il serait alors temps d'engager notre civilisation boulimique dans la " décroissance soutenable ".
Dimanche, durant le Grand Prix de France, que nous espérons le dernier, nous remettrons à Michael Schumacher une voiture à pédales, pour faire du sport, vraiment, et sans détruire la biosphère. Comme le dit le professeur Albert Jacquard, qui soutient cette campagne, " Il est temps de comprendre combien est fou le désir d'aller vite quand on tourne en rond. "
Casseurs de pub
Voir aussi :
- Campagnes 2001 "La fin de F1" et sondage.
- Communiqués